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Le réveil des morts - Roland Dorgelès
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Le réveil des morts - Roland Dorgelès

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Roland Dorgelès, Le Réveil des morts

Albin Michel, 1923

Réédition. Le Trotteur ailé, coll. « Lettres de Picardie », 2010.


Il y a cent ans, le 11 novembre 1918 à 11 heures, le clairon Sellier sonnait le cessez-le-feu tant espéré depuis 52 mois de guerre. Si cette sonnerie signifiait la fin des combats pour les centaines de milliers d’hommes encore présents sur le champ de bataille, elle signifiait aussi, pour les habitants des régions libérées du Nord et de l’Est de la France, l’immense espoir de rentrer enfin chez eux pour y reprendre une vie normale. Hélas dans la plupart des cas, tout n’y était que ruines inhabitables, sols pollués impropres à la culture, usines éventrées,voies de communications coupées ...

Parmi les départements dévastés, l’Aisne avait été le plus touché. L’écrivain Roland Dorgelès, qui avait combattu dans les tranchées près du Chemin des Dames au cours du premier hiver de la guerre, y effectua en 1922 un sombre pèlerinage au cours duquel il découvrit les blessures profondes infligées par la guerre à ce qu’il appela les « pays aplatis ». Malgré tout les habitants y revenaient peu à peu. Tout y était à reconstruire, à « reconstituer », selon la terminologie officielle. Roland Dorgelès s’embaucha alors comme métreur chez un architecte, s’installa à Celles-sur-Aisne dans une baraque provisoire de la ferme de Chimy et, pendant plusieurs semaines, il put observer l’acharnement désespéré avec lequel les premiers habitants revenus au pays essayaient de relever les ruines de ce qui avait été leur village. Il tira de son séjour un roman, Le Réveil des morts qui, sous couvert d’une intrigue sentimentale bien menée, relate les efforts incessants de ces populations sinistrées, tout en dénonçant avec virulence les tracasseries administratives et l’indifférence auxquelles elles se heurtent. Il ne cache pas sa colère contre les profiteurs de tout poil qui s’abattent sur la région, trafiquants de dommages de guerre ou, pire encore, marchands de morts amassant des fortunes en obtenant de juteux marchés pour déterrer les nombreux cadavres encore enfouis dans le sol, travail qu’ils bâclent souvent sans respect pour ces morts et leurs familles.

Pour en savoir plus voir Claude-Catherine Ragache, Roland Dorgelès, combattant, journaliste, écrivain, Economica, 2015.


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Roland Dorgelès, Le Réveil des morts

Albin Michel, 1923

Réédition. Le Trotteur ailé, coll. « Lettres de Picardie », 2010.


Il y a cent ans, le 11 novembre 1918 à 11 heures, le clairon Sellier sonnait le cessez-le-feu tant espéré depuis 52 mois de guerre. Si cette sonnerie signifiait la fin des combats pour les centaines de milliers d’hommes encore présents sur le champ de bataille, elle signifiait aussi, pour les habitants des régions libérées du Nord et de l’Est de la France, l’immense espoir de rentrer enfin chez eux pour y reprendre une vie normale. Hélas dans la plupart des cas, tout n’y était que ruines inhabitables, sols pollués impropres à la culture, usines éventrées,voies de communications coupées ...

Parmi les départements dévastés, l’Aisne avait été le plus touché. L’écrivain Roland Dorgelès, qui avait combattu dans les tranchées près du Chemin des Dames au cours du premier hiver de la guerre, y effectua en 1922 un sombre pèlerinage au cours duquel il découvrit les blessures profondes infligées par la guerre à ce qu’il appela les « pays aplatis ». Malgré tout les habitants y revenaient peu à peu. Tout y était à reconstruire, à « reconstituer », selon la terminologie officielle. Roland Dorgelès s’embaucha alors comme métreur chez un architecte, s’installa à Celles-sur-Aisne dans une baraque provisoire de la ferme de Chimy et, pendant plusieurs semaines, il put observer l’acharnement désespéré avec lequel les premiers habitants revenus au pays essayaient de relever les ruines de ce qui avait été leur village. Il tira de son séjour un roman, Le Réveil des morts qui, sous couvert d’une intrigue sentimentale bien menée, relate les efforts incessants de ces populations sinistrées, tout en dénonçant avec virulence les tracasseries administratives et l’indifférence auxquelles elles se heurtent. Il ne cache pas sa colère contre les profiteurs de tout poil qui s’abattent sur la région, trafiquants de dommages de guerre ou, pire encore, marchands de morts amassant des fortunes en obtenant de juteux marchés pour déterrer les nombreux cadavres encore enfouis dans le sol, travail qu’ils bâclent souvent sans respect pour ces morts et leurs familles. Ecrit à chaud par un vétéran déçu par la société d’après-guerre, ce roman dresse aussi un violent réquisitoire contre ceux des anciens combattants qui sont rentrés chez eux, et ont oublié de réclamer la condamnation de tous les mercantis qui avaient honteusement profité de la guerre pour s’enrichir. Toutefois le principal mérite du Réveil des morts est avant tout d’avoir attiré l’attention sur une dramatique conséquence immédiate de la Grande guerre : la dévastation des régions libérées et la courageuse ténacité de leurs habitants. A l’heure des commémorations officielles de la Grande guerre, il est légitime de se souvenir de ces populations meurtries qui chassées de chez elles par les combats, soumises à la dure loi de l’occupation ennemie, ou déportées vers des camps de travail, ont redonné vie à ces régions mutilées.

Pour en savoir plus voir Claude-Catherine Ragache, Roland Dorgelès, combattant, journaliste, écrivain, Economica, 2015.


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